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Le service en filigrane

« Je viens en appui aux conseillers productions végétales et services. »C. URVOY

Gérard Martin, 30 ans, est entré chez Acolyance en tant que chef de silo. Il est aujourd'hui agent environnement services, au service agronomique.

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Après un BTSA axé sur la gestion et l'animation des territoires ruraux, le service à la personne, aux collectivités territoriales et aux agriculteurs, Gérard Martin fait ses premiers pas dans le monde du travail dans une association de réinsertion à Laon (Aisne). Il sera responsable d'un centre de recyclage de papier pendant dix-huit mois à mi-temps. Quand, en 2008, Acolyance recherche un responsable pour gérer une dizaine de silos sur sa région Nord (Laon, Flavy, Chauny) à plein-temps, Gérard Martin qui n'est pourtant pas du milieu agricole, n'hésite pas à franchir le pas pour se mettre au service des agriculteurs. Il apprend son métier au fil du temps avec ses collègues.

Du silo à l'expérimentation

Au bout de deux ans, il souhaite découvrir une autre facette de la coop. Le service agronomique cherche justement du renfort de janvier à juin, période de mise en place des essais. Gérard Martin reste chef de silo le reste de l'année avec quatre à cinq sites à gérer. Bien que titulaire d'un Bac Sciences et technique de l'agronomie et de l'environnement, l'expérimentation est un nouveau métier pour lui. Il se forme avec les techniciens. Mais ces deux mi-temps, qui correspondent à chaque fois à un pic d'activité, ne sont pas simples à gérer. « J'aspirais à un poste plus stable, qui m'offrirait une continuité tout au long de l'année », raconte Gérard Martin.

En mai 2013, Acolyance crée trois postes d'agent environnement service (AES). Gérard Martin sera l'un d'eux. Il travaille sur la partie nord de la coopérative et retrouve des agriculteurs qu'il avait côtoyés en tant que chef de silo. « Notre objectif est de décharger les conseillers productions végétales et services (CPVS) de toute la partie administrative des services Epiclès, Farmstar ou encore des plans de fumure azotée et de la vérification de leur conformité par rapport à la directive nitrates, explique notre AES. Ils peuvent ainsi se consacrer à leur coeur de métier, à savoir le conseil terrain. »

Entre bureau et terrain

Gérard Martin récupère, chez les associés coopérateurs, toutes les informations nécessaires à la réalisation des dossiers Epiclès et Farmstar. Pour Epiclès, le CPVS prend ensuite le relais pour choisir avec l'agriculteur les engrais les mieux adaptés sur un plan technique, économique et logistique. Quant à Farmstar, le conseil est mis à disposition sur le site internet de la coopérative, ou envoyé par courrier à l'adhérent en cours de campagne.

Pour le plan de fumure, pas de visite chez l'agriculteur. Gérard Martin saisit au bureau sur Atland les données remplies par ce dernier sur des fiches papiers. Il édite ensuite le plan de fumure azotée prévisionnel qu'il envoie à l'adhérent. « Le travail s'effectuant en binôme avec les CPVS, j'ai été formé à ces outils par le service agronomique. J'échange également beaucoup avec eux par mail, téléphone ou lorsque je les rencontre sur les différents sites de la coopérative. »

Pour Gérard, cette activité régulière, alliant terrain et bureau, correspond bien à ce qu'il recherchait. « Même si c'est parfois un peu ardu côté réglementation, cette mission d'AES est aussi très enrichissante, car je vois les associés coopérateurs sous un autre angle comparés à mon expérience au silo. » Et le poste ne manque pas de défis pour l'avenir. « Après un an d'expérience, notre mission est de participer au déploiement de ces services auprès d'agriculteurs qui ne sont pas encore utilisateurs. »

Chantal Urvoy

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